La protéinurie se traduit par l’existence anormale de protéines dans les urines. En général, elle ne présente aucun danger apparent, mais peut engendrer des conséquences importantes en cas de grossesse. C’est dans cette mesure qu’il est essentiel de surveiller régulièrement la protéinurie durant les neuf mois de grossesse. Pour en savoir plus à ce sujet, découvrez à travers les quelques paragraphes qui suivent les points essentiels à noter.
La protéinurie : définition simple
Il s’agit d’une appellation scientifique pour se référer à la présence de protéines dans les urines. En temps normal, les urines ne renferment pas de protéines, car les reins ont pour rôle de les filtrer. Lorsque les protéines se retrouvent dans les urines, ceci s’explique par le fait que les reins n’ont pas bien accompli leur fonction. L’albumine est la plus courante dans le cadre de protéinurie et grossesse.
Les origines de cette anomalie sont nombreuses : il peut être en relation avec une légère insuffisance rénale provoquée par une bactérie (souvent une infection urinaire) ou un virus. Toutefois, elle peut être associée à des soucis plus graves tels que l’hypertension artérielle ou une importante déficience au niveau de la fonction rénale. Dans tous les cas, il s’agit essentiellement d’un problème d’ordre rénal. Pour confirmer le diagnostic, l’échantillon d’urine sur une journée complète est recueilli pour contrôler la protéinurie. Si celle-ci est affirmée, d’autres examens complémentaires viennent s’ajouter au suivi de grossesse.
Les examens d’urines chez la femme enceinte
La femme enceinte doit entreprendre un test urinaire tous les mois. Ceci dans le but de détecter la présence ou non de protéines dans les urines. On recense plusieurs femmes enceintes ayant une quantité notable de protéinurie, en particulier lorsqu’elles entament leur deuxième trimestre de grossesse. Si ces molécules sont inexistantes, il faut toujours procéder à une surveillance mensuelle afin de remédier aux éventuelles apparitions.
Dans certains cas, la protéinurie et grossesse est en liaison avec une hypertension artérielle et un gonflement des membres inférieurs ou supérieurs. En effet, ces enflures sont causées par l’évacuation des protéines en dehors de l’organisme, ce qui engendre par la suite une rétention d’eau. L’hypertension, quant à elle, est souvent le symptôme d’une affection plus grave comme la pré-éclampsie, qui peut entraîner une complication liée à l’accouchement. C’est dans cette optique que les analyses d’urine se font systématiquement chaque mois pour éviter le risque de pré-éclampsie.
En cas de protéinurie : ce qu’il faut faire
Les signes de pré-éclampsie sont faciles à détecter : maux de tête persistants, troubles visuels, vomissements et une douleur ressentie au-dessous des côtes. Ces symptômes peuvent apparaître subitement. Si vous vous trouvez dans le deuxième trimestre de votre grossesse et que vous constatez l’un ou tous ces signes, consultez au plus vite un médecin ou une sage-femme. La protéinurie étant une marque de gravité, la future mère sera directement hospitalisée afin de réaliser un suivi de grossesse minutieux avec des analyses d’urine et un bilan sanguin complet. Les répercussions de la pré-éclampsie sur le bébé sont également examinées d’une façon régulière avec des échographies obstétricales, des monitorings et des échographies doppler.
En dehors du repos, il n’existe pas vraiment de traitement pour soigner la pré-éclampsie. Les hypotenseurs permettent bien de réduire la tension artérielle, mais n’impactent pas la guérison de la pathologie. Très rarement, des cas de pré-éclampsies sévères se produisent, la maman et son enfant sont tous les deux en danger. Il est alors urgent de faire naître le bébé le plus rapidement possible. Toute une équipe de professionnels de la santé se mobilise en salle d’accouchement pour que la naissance puisse se dérouler dans les meilleures conditions malgré l’affection.